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La famille Trump a discrètement cédé une large part de sa participation dans l’entreprise de cryptomonnaie World Liberty Financial (WLF), selon une enquête de Forbes. La vente, qui n’a pas été annoncée publiquement, intervient alors que le Congrès américain débat activement de nouvelles lois sur les actifs numériques.
Trump réduit fortement sa participation dans WLF
Jusqu’à fin 2024, DT Marks DeFi LLC, une société détenue par Donald Trump et ses proches, contrôlait encore 75 % de WLF. En janvier, le site de l’entreprise affichait une part réduite à 60 %, puis à 40 % début juin. D’après Forbes, ces ventes auraient pu rapporter plusieurs dizaines de millions de dollars à la famille Trump.
L’identité des nouveaux acquéreurs reste inconnue. La chronologie soulève des questions : en mars, WLF lançait son propre stablecoin, USD1, alors même que les débats politiques autour du bitcoin et des cryptos s’intensifiaient aux États-Unis.
Contexte politique tendu autour des stablecoins
Cette vente intervient alors que le Sénat américain vient d’approuver la loi GENIUS Act, qui vise à mieux encadrer les stablecoins, ces cryptomonnaies adossées au dollar. Le texte reçoit un soutien bipartisan, mais reste contesté à la Chambre des représentants.
Trump lui-même a publiquement appelé à une adoption rapide :
« Faites adopter ce projet de loi au plus vite. »
Certains dénoncent un conflit d’intérêts, rappelant que Trump cumule les rôles de président et d’investisseur crypto. D’autant plus après le lancement récent de sa propre memecoin.
Des intérêts internationaux en jeu
L’implication directe de Trump dans WLF, alors qu’il influence la politique crypto depuis la présidence, suscite des inquiétudes sur une possible collusion.
Depuis mars, WLF a levé près de 550 millions de dollars via deux ventes majeures de jetons. Le projet attire aussi l’attention à l’international : en mai, une société d’investissement d’Abou Dabi a annoncé vouloir utiliser USD1 dans un investissement de 2 milliards de dollars dans Binance.