Photo: Bangla press / Shutterstock.com
C’était tendance pendant un moment : constituer une réserve de bitcoin pour les entreprises cotées en bourse. Il suffisait d’acheter cinq bitcoins pour que le cours de vos actions grimpe en flèche. Cette époque semble désormais révolue. Les autorités commencent même à interdire cette pratique aux entreprises. Pourquoi un tel revirement ?
Les grandes bourses interdisent les réserves de crypto
Des bourses de renom à Hong Kong, en Inde et en Australie ont commencé à bloquer ou restreindre les entreprises souhaitant constituer des réserves en cryptomonnaies. L’entreprise la plus connue dans ce domaine est Strategy, fondée par Michael Saylor, qui détient la plus grande réserve mondiale de bitcoins.
La motivation de ces bourses ? La crainte des “coquilles vides” : des entreprises sans activité réelle, qui ne sont qu’une accumulation de cryptomonnaies. Elles s’appuient pour cela sur des règles généralement prévues pour les entreprises détenant uniquement des liquidités (des actifs rapidement vendables), selon un rapport de Bloomberg publié mercredi, citant des sources anonymes.
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La Hong Kong Exchanges and Clearing Limited, une grande bourse hongkongaise, a déjà refusé au moins cinq entreprises souhaitant créer une telle réserve.
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En Inde, la Bombay Stock Exchange a rejeté une demande d’introduction en bourse le mois dernier, après que l’entreprise a annoncé vouloir investir ses revenus en cryptomonnaies.
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En Australie, la bourse ASX interdit aux entreprises de conserver plus de la moitié de leurs avoirs en liquidités ou en cryptos, ce qui rend le modèle de la réserve inapplicable. Les entreprises qui souhaitent tout de même proposer une offre liée aux cryptos sont invitées à le faire sous forme de fonds négocié en bourse (ETF).
Chute brutale des grandes réserves de bitcoin
Plusieurs des plus grandes entreprises détenant d’importantes réserves en bitcoins ont connu d’importantes baisses de valeur ces derniers mois.
Comme on peut le constater, les investisseurs ne sont plus aussi enthousiastes à l’égard de ce type d’entreprises. Les actions de ces sociétés chutent fortement en valeur.
Le Japon reste favorable aux réserves
Les bourses japonaises continuent, quant à elles, de faire confiance à ce modèle. Le Japon autorise les entreprises à détenir une réserve stratégique en cryptomonnaies, à condition de la rendre publique de manière appropriée. Le pays compte ainsi le plus grand nombre d’entreprises avec une réserve stratégique de crypto en Asie, soit quatorze. La plus importante d’entre elles est Metaplanet, qui est le quatrième plus grand détenteur de Bitcoin commercial au monde.
Par ailleurs, MSCI, l’un des plus grands fournisseurs d’indices au monde, filiale de Morgan Stanley, propose d’exclure des indices les entreprises dont plus de 50 % des actifs sont en cryptomonnaies.
Des entreprises légitimes exigées
Bloomberg rapporte que certaines sociétés vendent leur cotation en bourse plutôt que de mener de véritables activités économiques. Les régulateurs souhaitent que les entreprises exercent une activité réelle.
L’ère des réserves en bitcoin, qui a fait sensation il y a quelque temps, semble aujourd’hui révolue. De nombreuses actions se négocient désormais en dessous de la valeur nette de leurs actifs. La bulle aurait-elle éclaté ?
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