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Le marché du travail américain semble, à première vue, stable : le taux de chômage est resté à 4,2 % en juillet, inchangé depuis mai 2024. Pourtant, les dernières données du Bureau of Labor Statistics révèlent des tensions sous-jacentes.
La part de chômeurs n’ayant aucune expérience professionnelle préalable a grimpé en juillet à 13,4 %, son plus haut niveau depuis avril 1988. Il s’agit de personnes entrant pour la première fois sur le marché du travail et peinant à trouver un emploi. Selon les économistes, l’incertitude liée aux politiques commerciales pourrait en être la cause, incitant les entreprises à freiner leurs investissements et leurs recrutements.

Non seulement les nouveaux demandeurs d’emploi rencontrent des difficultés, mais le nombre de chômeurs de longue durée augmente également. Cette catégorie, composée de personnes sans emploi depuis au moins 27 semaines, représente désormais 25,2 % de l’ensemble des chômeurs, soit le niveau le plus élevé depuis février 2022. Fait notable, cette hausse survient alors que les États-Unis ne sont pas officiellement en récession.
Selon les experts du marché du travail, il s’agit d’un effet dit « haltère » (dumbbell effect) : les difficultés se concentrent à la fois en bas de l’échelle, avec les chercheurs d’emploi sans expérience, et en haut, avec ceux qui sont éloignés du marché du travail depuis longtemps.
Quel impact sur le cours du bitcoin ?
Les évolutions sur le marché du travail américain peuvent également influencer le prix du bitcoin.
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Scénario 1 : si l’incertitude économique s’accentue et que la Réserve fédérale décide d’abaisser ses taux pour soutenir l’emploi, cela pourrait provoquer un afflux vers des actifs alternatifs comme le bitcoin. Dans ce cas, le cours pourrait grimper vers 130 000 $.
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Scénario 2 : si l’inflation reste élevée et que la banque centrale maintient ou augmente les taux, les actifs risqués pourraient être sous pression, entraînant une possible baisse du bitcoin vers 105 000 $.
De fortes variations sur le marché du travail pourraient donc se faire sentir non seulement chez les travailleurs, mais aussi chez les investisseurs mondiaux. Le problème est qu’avec l’inflation actuelle en hausse, la Réserve fédérale dispose de moins de marge de manœuvre pour réduire ses taux.