President Donald Trump en de Britse premier Keir Starmer. Foto:
Le Royaume-Uni et les États-Unis veulent renforcer leur coopération autour des cryptomonnaies et des nouvelles technologies numériques. Mardi, les ministres des Finances américain et britannique ont discuté d’une harmonisation de la réglementation sur les crypto-actifs et les stablecoins, ces jetons numériques adossés à une monnaie fiduciaire comme l’euro ou le dollar.
Alors que Londres s’était jusque-là montrée prudente face aux actifs numériques, l’ouverture affichée par Washington semble inciter le Royaume-Uni à changer de cap. Va-t-on bientôt vers une stratégie pro-crypto côté britannique ?
Une rencontre organisée à la dernière minute
La réunion entre le secrétaire américain au Trésor, Scott Bessent, et la ministre britannique des Finances, Rachel Reeves, a été fixée en urgence, rapporte le Financial Times. Elle a eu lieu une semaine après que des associations professionnelles de la crypto aient demandé au gouvernement britannique de placer la blockchain et les actifs numériques au cœur des discussions.
Des acteurs majeurs du secteur comme Coinbase, Circle et Ripple étaient présents, aux côtés de grandes banques telles que Citi, Bank of America et Barclays. La régulation des actifs numériques a constitué le point central des échanges.
Depuis l’arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche, les États-Unis affichent une volonté de faire des cryptos et de la blockchain un axe prioritaire. Le Royaume-Uni, lui, est resté longtemps frileux, jugeant ces actifs trop risqués et volatils.
Stablecoins et dette américaine
Les stablecoins occupaient une place importante dans les discussions. Washington mise beaucoup sur les stablecoins en dollars, qui pourraient renforcer l’hégémonie du billet vert comme devise mondiale.
De plus, les émetteurs de stablecoins placent une part croissante de leurs réserves en obligations d’État américaines. En 2024, Tether, leader mondial du secteur, était déjà le 6ᵉ plus gros détenteur de dette américaine, devant des pays comme l’Allemagne ou le Canada. D’après un rapport du Trésor américain, les stablecoin-companies pourraient d’ici 2030 devenir les premiers acheteurs d’obligations d’État américaines.
Vers un rapprochement politique
Le Trésor américain n’a pas communiqué de détails, mais Reeves a déclaré sur X : « Ensemble, nous apportons investissements et opportunités à nos deux pays. »
Cette réunion préparerait les prochaines discussions entre Donald Trump et le Premier ministre britannique Keir Starmer. Selon le Financial Times, une annonce conjointe sur l’alignement de la régulation et des marchés financiers entre les deux pays pourrait suivre.
Together we are delivering investment and opportunity for both our countries.
It was a pleasure to welcome @SecScottBessent to Downing Street today. pic.twitter.com/rvI435Jz0O
— Rachel Reeves (@RachelReevesMP) September 16, 2025