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Un portefeuille crypto lié au tristement célèbre piratage de la plateforme Coinbase a acheté près de 4 000 ethers pour environ 19 millions de dollars. Cela double ainsi l’exposition de ce portefeuille à Ethereum.
Un achat massif d’ether
Cet achat d’ethereum a été effectué à l’aide de la stablecoin DAI, que le hacker a accumulée à hauteur de 19 millions de dollars. Il a ensuite échangé cette somme contre environ 4 000 ethers.
Arkham Intelligence a pu suivre ces transactions grâce à son application blockchain. L’individu a d’abord acheté une importante quantité de DAI, avant de les convertir en ethereum.
Ces mouvements n’ont pas échappé non plus à Lookonchain, qui a partagé l’information sur X.
The hacker who stole $300M+ from #Coinbase users bought another 3,976 $ETH($18.9M) at $$4,756 an hour ago.https://t.co/xgGLej7nrd pic.twitter.com/WrxobUkK7k
— Lookonchain (@lookonchain) September 13, 2025
Le portefeuille du hacker de Coinbase a été analysé par des experts blockchain comme ZachXBT. Selon eux, ce portefeuille serait lié à une escroquerie par ingénierie sociale ciblant des utilisateurs de Coinbase, qui aurait rapporté au moins 330 millions de dollars. ZachXBT avait alors précisé que le montant réel pourrait être encore plus élevé, car ses données étaient limitées.
Une série d’achats suspects
Le mois dernier, ce portefeuille a acheté pour 8 millions de dollars de solana via plusieurs transactions. En juillet, il avait déjà acquis 4 863 ethers, puis 649 supplémentaires, pour un total avoisinant les 15 millions de dollars. Une question se pose : pourquoi ce portefeuille n’a-t-il toujours pas été gelé ?
L’ère des méga piratages crypto
Le 21 février 2025 a marqué le plus grand piratage de l’histoire des cryptomonnaies. Le groupe Lazarus, un collectif de hackers nord-coréen, a dérobé 1,4 milliard de dollars en ethereum à la plateforme Bybit. Les fonds ont été blanchis en moins de deux semaines via THORChain. D’après ZachXBT et Arkham Intelligence, seule une petite partie des fonds aurait été gelée, permettant aux pirates de les dissimuler à l’aide de crypto mixers et d’échanges cross-chain (transferts répétés entre blockchains pour brouiller les pistes). Plus de 500 000 ethers auraient été volés.
Un phénomène croissant
La valeur des fonds volés lors de hacks ne cesse d’augmenter, et certains appellent désormais à instaurer des systèmes d’approbation hors chaîne (off-chain) pour valider les transactions et prévenir ce type d’attaques.
Même SUI n’a pas été épargnée. Une attaque sur le Nemo Protocol a permis de dérober 2,4 millions de dollars.
Les hacks les plus marquants
Certaines attaques passées ont profondément marqué le secteur. La plus célèbre est celle de Mt. Gox, une plateforme d’échange centrée sur le bitcoin. En 2014, 647 000 bitcoins y ont été volés, une valeur de 72 millions de dollars à l’époque, mais qui représenterait aujourd’hui près de 75 milliards.
En 2018, la plateforme japonaise Coincheck a perdu 532 millions de dollars dans une autre attaque majeure.
En 2022, FTX a été piratée pour 400 millions de dollars, seulement quelques heures après avoir annoncé sa faillite.