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Le cours du bitcoin a flambé depuis avril, atteignant un nouveau record historique de 123 300 dollars le 14 juillet. Depuis, les baissiers ont progressivement repris la main, et la nervosité s’est installée.
On retrouve ainsi le schéma qui domine les marchés financiers depuis deux ans : les investisseurs oscillent entre la peur d’une récession et celle de vagues d’inflation, sans que ces risques ne se concrétisent pleinement.

Le graphique ci-dessus de Capital Flows illustre bien cette dynamique. On observe que la croissance économique oscille depuis un certain temps entre 1,5 % et 3,0 %. Lorsqu’elle s’approche du haut de cette fourchette, les craintes d’inflation ressurgissent ; à l’inverse, quand elle ralentit, c’est la peur d’une récession qui domine.
Pourtant, l’économie américaine parvient toujours à se redresser et reste globalement en bonne santé. C’est un point crucial pour le bitcoin, car un marché haussier n’est pas viable sans une économie américaine robuste.
Inquiétudes économiques
Vendredi, de nouvelles inquiétudes ont émergé après la publication de chiffres décevants sur la création d’emplois, accompagnés de fortes révisions à la baisse pour les deux mois précédents. Malgré cela, il est trop tôt pour parler de réelle menace économique à l’échelle des États-Unis :
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Bien que la création d’emplois ait déçu, le taux de chômage reste à 4,2 %, dans le quintile le plus bas depuis 1948, soit les 20 % les plus bas enregistrés sur cette période.
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Il en va de même pour les demandes d’allocations chômage des nouveaux demandeurs : elles sont également à un niveau historiquement bas. La dernière fois qu’elles étaient aussi faibles et qu’une récession avait lieu, c’était en 1970. À l’époque, les États-Unis comptaient 205 millions d’habitants, contre 340 millions aujourd’hui.
Il semble donc prématuré de s’alarmer au sujet du marché de l’emploi. D’autant que la dernière estimation de la croissance économique ressort à +3,0 %, ce qui indique une économie solide.
L’inflation sous-jacente reste à 3,0 %, légèrement au-dessus de l’objectif de 2,0 % fixé par la Fed, mais sans être inquiétante pour l’instant.
En parallèle, la majorité des résultats trimestriels des entreprises cotées pour le deuxième trimestre 2025 dépassent les attentes.
Enfin, avec Donald Trump à la présidence, on peut s’attendre à ce qu’il fasse tout pour maintenir la croissance économique, d’autant plus qu’il pourra nommer un nouveau président de la Réserve fédérale d’ici mai 2026.
Tout cela rend moins probable l’arrivée d’un long marché baissier (bear market) et renforce l’hypothèse d’un prochain retour en force du marché haussier du bitcoin.