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Que de plus en plus d’entreprises considèrent le bitcoin comme un investissement judicieux à long terme n’a rien de nouveau. Mais désormais, de plus en plus de responsables politiques franchissent le pas à leur tour, espérant voir leurs gouvernements adopter cette monnaie numérique. C’est notamment le cas de la sénatrice américaine Cynthia Lummis, qui a imaginé un plan pour réduire drastiquement la dette nationale.
Une réserve d’un million de bitcoins pour effacer la moitié de la dette publique
Dans son plan, elle propose de constituer une réserve nationale de 1 million de bitcoins, à conserver pendant au moins 20 ans. Selon ses projections, ces jetons prendraient tellement de valeur durant cette période qu’ils permettraient de rembourser la moitié de la dette américaine.
Bien sûr, l’idée n’est pas d’acheter cette quantité d’un coup, car cela représenterait environ 5 % de l’offre totale de BTC. Elle suggère plutôt de commencer par conserver les bitcoins saisis par l’État, ce qui rejoint partiellement le projet de Donald Trump. La différence se joue dans les étapes suivantes.
En attendant que les cadres juridiques nécessaires soient définis, Lummis propose d’exploiter les outils existants pour constituer progressivement cette réserve. Une fois que la législation le permettra, le processus pourrait s’accélérer officiellement.
Un plan ambitieux, mais encore théorique
Si ce projet peut sembler controversé aux yeux de nombreux citoyens, il s’appuie sur une logique financière déjà adoptée par les entreprises. Beaucoup d’entre elles achètent des cryptomonnaies comme moyen de protéger leurs réserves contre l’inflation ou des crises économiques.
Les résultats sont parfois spectaculaires. L’exemple le plus parlant reste Strategy, l’entreprise de Michael Saylor, dont les premières acquisitions de bitcoins affichent aujourd’hui des rendements impressionnants.
Dans cette optique, il n’est pas étonnant que certains politiciens envisagent une stratégie nationale similaire. Toutefois, le plan de Cynthia Lummis reste pour l’instant théorique et manque de fondements concrets. Si d’autres sénateurs s’y intéressent, une étude approfondie pourrait suivre.
En parallèle, le gouvernement américain travaille déjà à réglementer les actifs numériques, ce qui pourrait inciter certains élus à attendre ce cadre légal avant de s’engager dans un tel projet.