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Après un regain d’optimisme la semaine dernière, les altcoins replongent dans le rouge. Des cryptomonnaies majeures comme Ethereum, Solana et XRP enregistrent des pertes de plusieurs pourcents. Selon les analystes, cette chute serait liée aux tensions économiques aux États-Unis. Mais pourquoi les altcoins sont-ils plus touchés que le bitcoin, qui ne recule que très légèrement ?
Le 16 mai, l’agence de notation Moody’s a abaissé la note de crédit des États-Unis. L’agence new-yorkaise doute désormais de la capacité du pays à honorer ses dettes. Les États-Unis ont ainsi perdu leur note maximale (Aaa), rétrogradée à Aa1 — une première depuis 1949.
Hausse des taux d’intérêt, volatilité des cryptos
Les marchés obligataires ont réagi immédiatement. Les taux des bons du Trésor américain à 10 ans ont grimpé à 4,5 %, et ceux à 30 ans ont dépassé les 5 %. Les investisseurs réclament donc un rendement plus élevé pour compenser le risque.
Valentin Fournier, analyste principal chez BRN, indique que le bitcoin et les altcoins ont réagi de manière volatile à la nouvelle. Le bitcoin, qui avait brièvement franchi les 107 000 dollars ce week-end, oscille désormais autour de 104 000 dollars. Les altcoins, eux, ont connu des baisses plus marquées.
À l’heure actuelle, Ethereum chute de 4 %, retombant au-dessus des 2 400 dollars. XRP recule de 3 %, soit 6 % de moins qu’il y a une semaine.
Pourquoi les altcoins chutent-ils plus que le bitcoin ?
Beaucoup d’investisseurs se demandent pourquoi les altcoins sont plus durement touchés que le bitcoin. La réponse tient en partie à leur niveau de risque : en période d’incertitude économique, les capitaux se déplacent souvent vers des actifs jugés plus sûrs, comme le bitcoin dans l’univers crypto.
Dans le cas d’Ethereum, une autre explication s’ajoute. De nombreux traders pariaient sur une hausse du cours (en prenant des positions longues), qui ne s’est pas produite. Résultat : plus de 205 millions de dollars de positions ont été liquidées.
À quoi s’attendre dans les prochaines semaines ?
Selon l’analyste Fournier, la dégradation de la note américaine et la correction actuelle devraient mener à une phase d’accumulation, sans fortes baisses supplémentaires.
« En l’absence de catalyseurs macroéconomiques majeurs d’ici la publication de l’indice PCE le 30 mai, nous anticipons une phase de consolidation dans une fourchette étroite », explique-t-il dans un e-mail. « Le risque de baisse semble limité à court terme, mais une reprise dépendra d’une demande institutionnelle ou d’un choc macroéconomique. »
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