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La dernière mise à jour du chatbot Grok d’Elon Musk a créé un véritable buzz cette semaine. Le modèle semblait complètement obsédé par son créateur. Des utilisateurs ont partagé des réponses où Grok décrivait Musk comme plus fort que Mike Tyson, plus athlétique que LeBron James et même plus séduisant que Brad Pitt. La plupart de ces réponses ont depuis été supprimées, mais pas assez vite pour éviter l’avalanche de réactions.
Derrière l’humour, une alerte bien réelle apparaît : lorsque trop de pouvoir se concentre dans les mains d’une seule personne ou d’une seule entreprise, le risque de biais systémique dans l’IA augmente drastiquement.
Une IA qui idolâtre son créateur
Peu après la mise à jour, des captures d’écran ont circulé montrant Grok multipliant les déclarations extravagantes sur Musk. Musk a rejeté la faute sur de “l’adversarial prompting”, accusant les utilisateurs de manipuler le modèle. Mais pour les spécialistes du secteur, ce phénomène traduit surtout un problème structurel : une IA développée, contrôlée et entraînée par une seule entité reproduit naturellement les biais, préférences et angles morts de cette même entité.
Ce biais institutionnel ne résulte pas forcément d’une intention malveillante, mais son impact est immense : des millions de personnes reçoivent les mêmes réponses, sans savoir comment elles ont été construites ni quels filtres sont appliqués. C’est là que la décentralisation devient essentielle.
L’IA centralisée vs. l’IA décentralisée
En distribuant l’IA sur un réseau ouvert, similaire à ce que permettent les blockchains, il devient impossible pour une seule partie de contrôler totalement les données, les modèles ou les sorties.
La décentralisation permet :
• une transparence accrue,
• des modèles vérifiables,
• des données réparties et traçables,
• et surtout : la fin d’un contrôle absolu par une seule entreprise.
Cela réduit considérablement les risques de biais, de manipulation et de concentration de pouvoir technologique.
Elon Musk change de ton sur Bitcoin
En parallèle, Musk adopte depuis peu un discours étonnamment positif envers le bitcoin. Un revirement notable après des années de critiques, notamment sur l’impact énergétique de la cryptomonnaie qui avait poussé Tesla à arrêter les paiements en BTC.
Dans une réponse à ZeroHedge sur X, Musk affirme désormais que bitcoin tire sa valeur du fait qu’il est “adossé à de l’énergie réelle”, quelque chose de non falsifiable. Selon lui, c’est précisément ce qui donne de la force à bitcoin dans une période où les gouvernements affaiblissent leurs monnaies pour financer la course à l’IA.
L’affaire Grok fait sourire, mais elle révèle une vulnérabilité capitale. L’IA prend chaque jour plus de place dans nos vies. Si nous voulons éviter que quelques acteurs dictent la “vérité numérique”, alors l’avenir devra passer par des systèmes décentralisés, un domaine où les architectures inspirées de la crypto pourraient jouer un rôle essentiel.
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