Photo: davide bonaldo/Shutterstock
La vague de l’intelligence artificielle est en train de transformer l’économie mondiale. Selon une analyse de JP Morgan, à peine trente actions liées à l’IA représentent déjà 180 milliards de dollars de dépenses de consommation. Une statistique qui illustre à quel point cette technologie s’est profondément ancrée dans l’économie globale, des centres de données et services cloud aux logiciels comme ChatGPT ou Claude : l’IA est désormais partout.
Où part l’argent des consommateurs ?
Le média américain Axios a partagé sur X les conclusions du rapport de JP Morgan :
JPMorgan: 30 AI stocks driving $180 billion in consumer spending https://t.co/MN6YI6SteT
— Axios (@axios) October 17, 2025
La croissance économique dépend de plus en plus directement des produits liés à l’intelligence artificielle. Qu’il s’agisse de solutions logicielles, d’infrastructures cloud ou de matériel pour datacenters, la demande est portée avant tout par les ménages les plus aisés, davantage enclins à investir dans ce type de technologies.
L’étude montre que, malgré un marché de l’emploi moins vigoureux, l’impact des actions IA sur les dépenses reste fort. La hausse spectaculaire de leur valeur ces dernières années a dopé la richesse des investisseurs américains, qui dépensent davantage à mesure que leurs portefeuilles gonflent.
30 actions IA captent des bénéfices colossaux
JP Morgan estime qu’un groupe de trente actions liées à l’IA a généré 5 200 milliards de dollars de gains au cours de l’année écoulée. Dans le même temps, les ménages aisés ont injecté 180 milliards supplémentaires dans ces titres devenus incontournables. Ce montant reste modeste à l’échelle de l’économie américaine, mais ces entreprises concentrent désormais une part disproportionnée des profits boursiers. Et leur poids pourrait encore croître si l’IA continue de soutenir la valorisation d’autres secteurs comme la tech ou l’immobilier.
Avoir des actions, un privilège économique
La consommation reste solide aux États-Unis, mais elle repose principalement sur les foyers les plus riches, ceux qui détiennent des actions. Les ménages à faibles revenus, eux, subissent davantage l’inflation et la stagnation des salaires. Malgré une bourse florissante et un chômage faible, la confiance des consommateurs reste proche des niveaux observés en période de récession.
JP Morgan souligne que cette fracture provient en grande partie de la concentration de la richesse boursière : les foyers investis dans l’IA soutiennent la consommation, tandis que les autres en sont exclus. Mais si la bulle IA venait à se tasser, les dépenses des ménages pourraient suivre la même trajectoire.