Photo: sweeann/Shutterstock
Le bitcoin a terminé une semaine mouvementée sur une note pour le moins chaotique. Vendredi dernier, les chiffres ont montré un net ralentissement du marché de l’emploi américain.
Cela a immédiatement renforcé les attentes d’une baisse des taux d’intérêt par la Réserve fédérale, tout en alimentant en parallèle la crainte d’une récession. La réaction du bitcoin a été à l’image de cette incertitude : d’abord une hausse, suivie d’un recul rapide, ramenant le cours dans une zone neutre.
Au moment d’écrire ces lignes, le bitcoin s’échange à 111 000 dollars, oscillant entre espoir et inquiétude, ce qui reflète parfaitement le climat macro-économique actuel, dominé par l’incertitude.
Mercredi et jeudi, journées cruciales pour le bitcoin
Après le coup de froid sur l’emploi, l’attention des investisseurs se tourne désormais vers les chiffres de l’inflation prévus cette semaine. Ils seront déterminants pour le bitcoin, car une hausse des prix, combinée à un marché du travail affaibli, pourrait nourrir le spectre de la stagflation, un scénario redouté par les marchés.
Calendrier économique de la semaine prochaine. Source :Trading Economics
Mercredi paraîtra l’indice des prix à la production (PPI), souvent perçu comme un indicateur avancé de l’inflation à la consommation (CPI), qui sera publié jeudi. Si les chiffres montrent une inflation en hausse, le scénario de stagflation pourrait regagner du terrain, ce qui pèserait lourdement sur le bitcoin.
À court terme, un ralentissement de l’inflation serait perçu positivement, car il donnerait plus de marge de manœuvre à la Fed pour réduire ses taux, un signal de soutien pour l’économie et potentiellement pour le marché crypto. Sur le long terme toutefois, une économie faible et une inflation élevée ne vont pas de pair : généralement, l’inflation accompagne plutôt une phase d’expansion économique.
Le compte à rebours vers le 17 septembre
Tous les regards sont désormais tournés vers le 17 septembre, date de la prochaine décision monétaire de la Réserve fédérale. Jusqu’à récemment, il existait encore une incertitude sur le fait que la banque centrale opterait pour une baisse des taux.
Mais après les mauvais chiffres de l’emploi, un assouplissement paraît désormais inévitable. Les marchés estiment aujourd’hui à 89 % la probabilité d’une baisse de 0,25 point de pourcentage, et à 11 % celle d’une baisse plus agressive de 0,50 point. Ce dernier scénario pourrait gagner en probabilité si l’inflation venait à stagner ou reculer légèrement, même si, au vu de la tendance des derniers mois, cela semble peu probable.
