Photo: Marko Aliaksandr/Shutterstock
Les grandes entreprises technologiques américaines n’ont aucun doute : la course à l’intelligence artificielle (IA) continue à toute vitesse, même si les milliards investis ne se traduisent pas encore en revenus immédiats. Pour les dirigeants de la Silicon Valley, cela ne pose aucun problème. Et ce pari massif sur l’IA joue aussi en faveur du bitcoin.
La quête d’un « Dieu digital »
Mark Zuckerberg (Meta), Satya Nadella (Microsoft) et Sundar Pichai (Google) considèrent l’IA comme une opportunité incontournable. Chez Google, le cofondateur Larry Page aurait même affirmé qu’il préférait voir l’entreprise faire faillite plutôt que perdre la course à la superintelligence. Zuckerberg, de son côté, estime qu’« il serait dommage de gaspiller quelques centaines de milliards de dollars », mais que le vrai risque serait de rester à l’écart.
Just a reminder for everyone trying to call the top:
“Larry Page has said internally at Google many times, « I’m willing to go bankrupt rather than lose this race. » Everybody is focused on ROl, but the people making the decisions are not”
–@GavinSBaker on ILTB pic.twitter.com/XmhMCP04nQ
— BuccoCapital Bloke (@buccocapital) September 23, 2025
L’objectif ultime : créer une superintelligence, surnommée « Digital God », capable de dépasser largement les capacités actuelles de l’IA. Comme le résume Gavin Baker, gestionnaire du fonds ILTB : « Tout le monde parle de rendement, mais ceux qui prennent les décisions ne pensent qu’à gagner la course. »
Zuck in this pod « if we end up misspending a couple of hundred billion dollars, I think that that is going to be very unfortunate obviously. But what I’d say is I actually think the risk is higher on the other side. If you if you um build too slowly and then super intelligence is… pic.twitter.com/zqUg4Y4XLJ
— Shanu Mathew (@ShanuMathew93) September 23, 2025
Une manne qui soutient les marchés… et le bitcoin
Tant que les géants de la tech injectent des milliards dans les data centers, les puces et la recherche, l’argent continue de circuler à l’échelle mondiale. Cela nourrit la liquidité des marchés, entretient la hausse des actions et stimule l’appétit pour le risque. Résultat : le bitcoin en profite aussi.
La récente baisse des taux d’intérêt décidée par la banque centrale américaine accentue encore ce phénomène. Plus de liquidité sur les marchés signifie non seulement une poursuite du rally boursier, mais aussi une demande accrue pour le bitcoin, perçu comme un actif de couverture contre l’inflation et une alternative numérique à l’or.
Bulle ou transformation durable ?
Certains analystes craignent une bulle comparable à celle des dotcoms des années 2000, lorsque les promesses de l’internet s’étaient vite heurtées à la réalité. Les optimistes, eux, soulignent que l’IA est déjà utilisée dans les entreprises et les produits grand public, tandis que les géants de la tech disposent de marges colossales et de trésoreries solides.
Reste à savoir si cette course au « Dieu digital » débouchera sur une bulle éphémère ou sur une croissance durable. Une chose est sûre : tant que l’argent continue d’affluer, la dynamique de marché reste positive, et le bitcoin bénéficie pleinement de ce vent porteur.