Photo: Orhan Akkurt/Wall Street
Le plus grand gestionnaire d’actifs au monde, BlackRock, génère désormais plus de revenus avec son fonds bitcoin (IBIT) qu’avec son célèbre ETF adossé à l’indice S&P 500 (IVV), pourtant l’un des placements les plus populaires au monde depuis plus de 20 ans.
Pourquoi cette différence ?
La raison : des frais de gestion beaucoup plus élevés. L’iShares Bitcoin Trust (IBIT) facture 0,25 % par an, contre seulement 0,03 % pour le fonds S&P 500 (IVV). Résultat, malgré un encours beaucoup plus modeste, 75 milliards $ pour IBIT contre 624 milliards $ pour IVV, IBIT génère 187,2 millions $ de revenus annuels, soit légèrement plus que son homologue boursier.
Selon Nate Geraci (NovaDius Wealth Management), ce chiffre est révélateur :
« Le fait que l’IBIT dépasse l’IVV en revenus reflète à la fois la forte demande institutionnelle pour le bitcoin et la compression des frais sur les fonds actions classiques. »
Le bitcoin séduit enfin Wall Street
Depuis son lancement en janvier 2024, IBIT a attiré plus de 52 milliards de dollars, devenant ainsi le leader des ETF bitcoin aux États-Unis. De plus en plus d’institutionnels, banques, fonds et sociétés de gestion, y voient une classe d’actifs à part entière.
Sur X (ex-Twitter), les réactions ne se sont pas fait attendre :
- Anthony Pompliano : « Le bitcoin a désormais toute l’attention de Wall Street. »
- Cade O’Neill : « Les institutions ne sont plus juste curieuses. Elles sont engagées. »
Performances récentes
Mercredi, IBIT a bondi de 4,31 % à 62,41 $, contre une hausse de seulement 0,44 % pour IVV. Le bitcoin, lui, a progressé de 2,82 % à environ 108.660 $.
BlackRock, autrefois symbole de la finance traditionnelle, est désormais un acteur de premier plan dans la crypto. Le message est clair : le bitcoin n’est plus marginal, il est institutionnalisé.