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« L’histoire ne se répète pas, mais elle rime souvent », disait Mark Twain. Dans le monde des cryptomonnaies, cette citation s’est à nouveau tristement vérifiée avec le krach de Mantra (OM). À l’image de Terra Luna (LUNA), Mantra a chuté de 90 % en l’espace d’une heure.
Les investisseurs lésés sont en colère et frustrés par le fiasco Mantra. Pourtant, la cryptomonnaie est actuellement très populaire sur Bitvavo. Elle occupe la troisième place parmi les cryptoactifs les plus échangés de la plateforme, derrière le bitcoin (BTC) et l’ethereum (ETH). Avec un volume d’échange de plus de 33 millions de dollars, elle dépasse même le ripple (XRP).
Pourquoi OM attire-t-elle autant sur Bitvavo ?
Dimanche dernier, Mantra a chuté brutalement de 6,14 $ à 0,45 $. Certains investisseurs considèrent peut-être ce krach comme une opportunité de “buy the dip”. La cryptomonnaie a d’ailleurs rebondi de 27 % au cours des dernières 24 heures, malgré les milliards de dollars de capitalisation qui se sont évaporés en quelques jours.
Exit scam ou autre cause ?
Les causes exactes du krach de Mantra restent floues. Certains parlent d’un exit scam et ont adressé des messages virulents à John Patrick Mullin, cofondateur et PDG de la plateforme. Ce dernier nie toute implication de l’équipe de Mantra.
Selon Mullin, ce sont des liquidations forcées sur des plateformes à faible liquidité qui seraient à l’origine de l’effondrement. Autrement dit, la chute des prix serait due à un manque de volume d’échange. Dans une longue publication sur X, le PDG a notamment déclaré :
« Nous avons identifié que les mouvements du cours de l’OM ont été provoqués par des fermetures de positions forcées et imprudentes, exécutées par des plateformes centralisées sur les comptes de détenteurs de tokens OM. Le timing et l’ampleur du krach indiquent que ces positions ont été liquidées de façon soudaine, sans avertissement ni préavis suffisant. »
Les données de CoinGecko confirment que le krach de Mantra s’est produit lors d’une période de faible liquidité — un dimanche soir, moment où les volumes d’échange sont souvent réduits. Le cours est tombé à 0,47 $, avant de remonter légèrement à 0,80 $. Cela reste très en dessous du sommet historique de 8,99 $ atteint en février.
Doutes sur la stabilité des tokens adossés à des actifs réels
Mantra est une plateforme de finance décentralisée axée sur la tokenisation et la régulation d’actifs du monde réel (RWA). Depuis sa création en 2020, l’entreprise a connu une croissance rapide, obtenant notamment une licence de la Dubai Virtual Assets Regulatory Authority (VARA) en février dernier.
Mais cet incident a semé le doute sur la stabilité des RWA-tokens, ces jetons numériques représentant des actifs tangibles comme des biens immobiliers, des obligations ou des œuvres d’art.
Certains observateurs s’interrogent aussi sur certaines transactions effectuées sur la blockchain OM. Des analystes évoquent le transfert massif de tokens OM vers des plateformes d’échange juste avant la vente.
Selon les données de Lookonchain, au moins 17 portefeuilles ont envoyé ensemble 43,6 millions de tokens OM vers des exchanges depuis le 7 avril, soit environ 4,5 % de l’offre en circulation.
La confiance des investisseurs dans le projet OM a été profondément ébranlée par l’incident. Les partenariats internationaux sont également menacés. Hank Huang, PDG de Kronos Research, a déclaré au média Decrypt :
« Des événements comme celui-ci mettent à l’épreuve la confiance des investisseurs et posent une question cruciale : comment sécuriser davantage les actifs tokenisés pour en permettre une adoption plus large ? »
